Maysel est une commune du sud de l’Oise, située en bordure du Thérain, petit affluent de l’Oise, à 10 km de Creil, 13 km de Chantilly et 19 de Senlis.
Son nom vient du latin Macellum, qui signifiait abattoir, devenu Maisel au milieu du 12ème siècle environ, puis Maÿsel et enfin Maysel aujourd’hui (bien prononcer « maïzel », les habitants y tiennent). Historiquement picarde, la commune était rattachée aux fiefs de Louis de Luxembourg-Ligny, comte de Saint-Pol et connétable de France, décapité à Paris le 19 décembre 1475 sur ordre de Louis XI, roi de France et instruction de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, ses co-suzerains, pour haute trahison.
Intégrée aujourd’hui dans les Hauts-de-France, Maysel fait administrativement partie de l’arrondissement de Senlis, canton de Montataire et participe à la communauté d’agglomérations de Creil-Sud-Oise (ACSO), qui a récemment pris la suite de Pierre-Sud-Oise (PSO).
Village agricole à l’origine, posé sur un socle calcaire du Lutécien (ère primaire), comme la majeure partie de l’Oise, produisant une belle pierre de construction, il a vu s’ouvrir et se développer plusieurs carrières pour répondre aux besoins des bâtisseurs de châteaux et d’édifices publics jusqu’au-delà de la région. Ces carrières ont toutes progressivement périclité, la dernière ayant fermé il y a une cinquantaine d’années. Ce qui reste encore de la Carrière aux Vignes, à l’entrée Ouest du village, est particulièrement spectaculaire. Le site a servi de décor à plusieurs films dont le Pacte des Loups et un épisode d’Astérix. C’est aussi un terrain d’entrainement très prisé des spéléologues de la région.
Le village a aujourd’hui un caractère essentiellement résidentiel, avec une population stable depuis plus de trente ans, autour de 250 habitants (249 au recensement de 2017) répartie en 48% d’hommes et 52% de femmes.
Cette population est plutôt jeune, avec plus de 15% de moins de 18 ans, 75% d’adultes de moins de 60 ans et 10% de plus de 60 ans.
La partie historique du village est composée d’anciennes fermes datant pour certaines des XVIème et XVIIème siècles. La partie plus récente est un habitat de type pavillonnaire. Son église, Saint-Didier-de-Maysel, possède une façade du XIIIème siècle. La nef, endommagée au cours de la guerre de Cent ans a été reconstruite au XVIème et dotée d’une charpente en bois remarquable, en carène inversée, en remplacement des ogives en pierre détruites. Un petit clocher plus récent, réalisé au XIXème siècle, complète harmonieusement l‘ensemble.